Réuni en assemblée générale, la semaine dernière à Berlin, les adhérents du Börsenverein ont approuvé à l'unanimité une résolution prévoyant de déposer des objections à l'accord amiable signé aux Etats-Unis entre Google, les éditeurs et les auteurs américains.

L'organisation interprofessionnelle des éditeurs et des libraires allemands demande au gouvernement fédéral allemand d'intervenir dans l'action collective (“class action”) qui doit être examinée par la justice américaine, a-t-elle indiqué le 19 juin dans un communiqué.

Le Börsenverein souhaite que la chancelière Angela Merkel prenne position contre le projet d'accord qui, s'il était validé par la justice américaine, aurait des implications sur les ayants droit du monde entier, bien qu'il soit négocié uniquement entre acteurs américains.

Par l'intermédiaire du secrétaire d'Etat allemand à la Culture, Bernd Neumann, les éditeurs avaient aussi demandé à Viviane Reding, commissaire européenne responsable de la direction “société de l'information et média”, d'intervenir dans le dossier Google aux Etats-Unis.

Viviane Reding a refusé de donner suite à cette sollicitation, en expliquant à Bernd Neumann qu'il devrait d'abord mettre un peu d'ordre dans les rangs des éditeurs dont il s'était fait le porte-parole.

“D'importants détenteurs de droits qui font du lobbying en Europe contre Google sont en même temps engagés dans le règlement négocié aux Etats-Unis ”, a-t-elle fait remarquer dans sa réponse envoyée début juin.