5 février > roman France

En 2013, Ian Manook a fait sensation avec son premier roman policier paru chez Albin Michel. Yeruldelgger (repris au Livre de poche) lui a valu de décrocher le prix des Lectrices de Elle, le prix SNCF du Polar ou encore le prix Quais du Polar/20 Minutes. Il a aussi permis aux lecteurs français de découvrir un personnage de policier qui enquête des steppes de Mongolie aux confins de la Russie et de la Chine en ayant pris soin de se couvrir chaudement.

Celui qui a suivi les cours de l’Alliance française à Oulan-Bator, qui a lu Les misérables et Le désert des Tartares, on le retrouve au cœur des Temps sauvages. Toujours entouré de l’inspectrice Oyun qui avait salement dérouillé, avait été violée et laissée pour morte avec une balle dans le cœur. Ou de Solongo, sa compagne, médecin légiste principale de la Criminelle. Notre homme au cœur meurtri et à la colère prête à jaillir va avoir fort à faire.

Il y a d’abord un cadavre gelé apparu dans l’Otgontenger. Puis l’assassinat d’un professeur arménien que son dévoué yack n’a pas réussi à sauver. Sans parler de la fin tragique de Colette, l’une de ses indics, égorgée dans une chambre d’hôtel. Elle l’avait appelé peu de temps avant pour lui fixer un rendez-vous auquel elle n’a pas pu se rendre. Voici Yeruldelgger soupçonné d’être le meurtrier, arrêté par deux membres des Affaires spéciales, l’unité qu’il a contribué à créer, et placé en garde à vue. Heureusement qu’il peut compter sur l’aide d’un avocat moine guerrier qui cite Baudelaire…

Ian Manook est toujours aussi doué pour décrire l’air glacial, la neige, une température qui descend facilement jusqu’à moins trente degrés. Il faut le suivre dans une contrée aride et sauvage où iPhone et Google Maps fonctionnent et où l’armée semble avoir de curieuses méthodes d’intervention. Al. F.

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