« Le roman noir est un genre de la littérature dans lequel on prend chaque fois des claques », soutient Bruno Courtet, fondateur et directeur éditorial du Muscadier, auprès de Livres Hebdo. Initiée et dirigée par Christophe Léon, la collection « Le muscadier noir » a ainsi vu le jour début janvier. Elle s’est inaugurée avec une œuvre de son directeur éditorial, L’insurrection impériale, parue le 5 janvier et voulant des dires de son auteur « décapiter le patron des patrons ».
Noirceur humaine mais écriture douce
Dans la foulée, Pourquoi tu pleures ? d’Améline Antoine a poursuivi le lancement de la collection, tout en adoucissant son premier trait vindicatif. « Amélie est dans une écriture plus douce. Son livre pourrait tout aussi bien convenir à la littérature blanche tant il traverse de thématiques de l’intime », explique le fondateur de la maison. Mariage, torsion entre l’image extérieure du couple et son entre-soi, l’autrice interroge les définitions quelques fois cloisonnées de la féminité et de la maternité, jusqu’à un dénouement tragique. « Je crois qu’elle a un talent pour aller chercher la noirceur de l’âme humaine », analyse son éditeur.
Déjà connue du public avec Fidèle au poste (Lafon, 2016) et Raisons obscures (XO éditions, 2019), l’autrice a elle-même contacté Le Muscadier pour y faire paraître son premier roman noir.
Un engagement prometteur
Si la maison ne dispose pas « des mêmes armes que les plus grands », le roman d’Amélie Antoine, tiré à 3000 exemplaires, connaît pour l'instant un succès à la hauteur des prédictions de son éditeur : « il a démarré sur les chapeaux de roue et a reçu des commentaires très élogieux, surtout sur les réseaux sociaux qui accueillent une communauté d’adeptes de romans noirs très à l’affût des nouveautés», indique Bruno Courtet.
Des premières réactions optimistes pour la nouvelle collection, qui comptera quatre titres par an, dont L’homme qui crie de Christian Grenier, prévu pour l’automne prochain.