Dans une
question écrite publiée dans le
Journal officiel le 11 juillet, le sénateur socialiste du Loiret Jean-Pierre Sueur a appellé l'attention d'Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, sur
« la prise en compte du droit des auteurs dans le cadre des dispositions prévues par la loi (...) du 1er mars 2012 relative à l'exploitation numérique des livres indisponibles du XXe siècle. »
Le sénateur rappelle les modalités de mise en oeuvre de la numérisation des livres indisponibles prévues par la loi, et déclare que
« la possibilité de s'opposer à l'inscription d'une oeuvre [dans la base de données ReLIRE]
est rendue très complexe par la procédure actuelle, les auteurs ne disposant que d'un délai de six mois pour en demander le retrait et cela pour chacun de leurs ouvrages. » « Ces dispositions sont, de l'avis de nombreux écrivains et éditeurs, en contradiction avec le droit d'auteur tel qu'il est défini par le code de la propriété intellectuelle » poursuit la question écrite.
Diffusion du patrimoine littéraire
« Si Jean-Pierre Le Sueur considère que l'accessibilité d'oeuvres non éditées constitue une avancée pour l'enrichissement et la diffusion du patrimoine littéraire, il souhaite toutefois interroger [la ministre de la Culture] sur les dispositions qu'elle envisage de mettre en oeuvre pour faire respecter les droits des auteurs » conclut le texte.
A ce jour, la question écrite n'a pas reçu de réponse du Ministère de la culture.
Le décret d'application du texte de la loi du 1
er mars 2012 a été publié le 1
er mars 2013 (
lire notre actualité). Le 7 mai, Le Droit du Serf, un collectif d'auteurs opposés à la loi a déposé un recours au Conseil d'Etat contre ce décret d'application (
lire notre actualité).