La secrétaire d’État chargée du numérique, Axelle Lemaire, qui est venue clore les travaux de la matinée, a vanté les avancées de la lecture numérique. Elle s’est dit prête à se battre en Europe pour la TVA réduite sur le livre numérique et a invité les éditeurs à avoir foi en l’avenir. avant de conclure en citant Jules Renard: “Quand je pense à tous les livres qu’il me reste à lire, j’ai la certitude d’être heureux”.
Au cours de la matinée, les débats avaient tourné autour des plus récentes avancées technologiques et des moyens d’exploiter au maximum les données dites “Big Data”. Pierre Coursières, président du directoire du Furet du Nord, a en outre présenté un exemple d’aménagement de bibliothèque numérique en librairie.
Accessibilité
Dans l’après-midi, l’accent a été mis sur l’accessibilité des handicapés, en particulier les aveugles et malvoyants, à la lecture numérique avec l’intervention d’Alain Lequeux et de Marie-Renée Hector, respectivement secrétaire générale et présidente du GIAA (Groupement des Intellectuels Aveugles ou Amblyopes). “Nous avons besoin de multiples versions d’un ouvrage pour répondre à tous les handicaps: gros caractères, éditions sonores, formats DAISY etc. Ce que l’on constate aujourd’hui, c’est une mutualisation des appareils et des livres numériques, qui de plus en plus s’adaptent à tous les formats”, a expliqué Alain Lequeux.
Dans ce domaine de nombreuses innovations ont été présentées : tablette bluetooth en braille, livres totalement tactiles, lecture d’images en relief… Pour les professionnels, on assiste à une remise en cause du braille par les nouveaux formats numériques d’accessibilité.
Une intervention de Bob Stein
Le discours de Bob Stein, pionnier du livre numérique, a constitué un autre temps fort de la journée. Ce dernier a insisté sur le rôle social que le web 2.0 a conféré au livre numérique. “Le livre est aujourd’hui devenu un lieu, dans lequel des choses se passent”, a déclaré l’Américain, aujourd’hui directeur de l’Institute for the Future of the Book, qui a rappelé la formule de Pierre Bourdieu dans Pratiques de lecture: “Le livre change parce que le monde change”.
Si la lecture “sociale” existait déjà en mode papier, elle a aujourd’hui pris une multiplicité de formes, a ensuite souligné Camille Mofidi, European Manager chez Kobo Writing Life, plateforme sociale de publications d’e-books. Nicolas Princen, PDG de Glose, plateforme de lecture permettant aux lecteurs de partager leurs commentaires au fil des pages, qui devait parler de la valeur ajoutée que l’aspect social va apporter à la lecture numérique, ayant annulé sa présence, a été remplacé par Guillaume Teisseire. Le responsable de Babelio s'est appuyé sur les avancées de son site pour démontrer tout l'intérêt de la lecture sociale.
Les vidéos de l'ensemble de ces débats seront sur le site du SNE (www.sne.fr) très prochainement.