“Casterman et Hergé sont mariés depuis 75 ans, il est logique compte tenu de la longévité de la relation que le couple connaisse quelques divergences d'interprétation sur certains dossiers”, relativise Louis Delas, le PDG de Casterman, détenteur des droits pour la publication des albums de Tintin, au lendemain des déclarations de Nick Rodwell dans la presse belge.
Le 30 avril dernier, le directeur de Moulinsart SA et gestionnaire de l'oeuvre d'Hergé a estimé dans un entretien au magazine belge
Trends Tendance qu'il est aujourd'hui
“impossible de travailler avec Casterman. C'est comme si deux personnes étaient mariées, mais que le couple ne fonctionnait plus et que ni l'un ni l'autre ne voulait quitter la maison. Entre Casterman et Moulinsart, c'est la même chose : le mariage ne tient plus.”Nick Rodwell envisage clairement le divorce.
“Je ne vois pas d'autre solution, poursuit-il.
On a tout essayé. Le dossier est entre les mains des avocats.”Pour sa part, rappelant que le contrat avec Moulinsart court
“jusqu'en 2053”, Louis Delas se veut rassurant.
“Tintin est traduit en 50 langues et la gestion d'un tel univers se revèle extrêmement complexe d'un point de vue commercial et promotionnel par exemple, rappelle-t-il. Il arrive que Moulinsart SA et Casterman n'interprètent pas les choses de la même façon mais nous sommes en train de trouver une solution à cette divergence de vue.”La déclaration de Nick Rodwell intervient à trois semaines de l'ouverture du musée Hergé, qui sera inauguré à Louvain-la-Neuve le 22 mai, et alors que l'adaptation de Tintin sur grand écran par Steven Spielberg est en cours de tournage. Autant d'éléments qui mettent les albums d'Hergé au coeur de l'actualité.