La mobilisation des formateurs du BTS édition de l'Asfored ne faiblit pas dans le conflit qui les oppose à la direction du centre de formation du Syndicat national de l'édition, suite au non-renouvellement du contrat de l'un d'entre eux et à une dégradation des conditions d'étude des élèves (voir actualité du 1er juillet). Après les départs, à leur initiative, de deux formateurs en fin d'année, un troisième, Denis Maricourt, professeur de culture générale, a remis sa démission début juillet.

Dans un courriel adressé à Livres Hebdo, une douzaine de formateurs, sur les 20 que compte le BTS, réagissent aux propos du président de l'Asfored, François de Waresquiel (P-DG de Citadelles & Mazenod), rapportés sur Livreshebdo.fr (voir actualité du 6 juillet).

Rappelant les nombreux courriers des élèves du BTS et la constitution d'un « comité de soutien » sur Facebook, ils écrivent: « La simple lecture de leurs griefs montre bien que les problèmes sont réels et que l'organisation en septembre d'une réunion “aux éditions Citadelles et Mazenod” (qui vient de leur être annoncée, très tardivement, comme un pot de remise de diplôme) n'y changera rien.» Ils soulignent en outre que « ce sont les formateurs qui ont écrit à M. de Waresquiel et au SNE pour dénoncer un management qui passe par l'éviction chaque année, sans cause réelle et sérieuse, d'un formateur important, le refus systématique de toute demande concernant le BTS édition et, pour finir, la suppression du poste de responsable pédagogique. »

Selon eux, « l'éviction de Philippe Marchand n'a rien à voir avec une quelconque “organisation des formateurs”, puisqu'elle est officiellement motivée par le fait que la direction désapprouve, comme elle l'a exprimé devant l'équipe réunie pour un conseil de classe, un soutien pédagogique apporté aux étudiants (avec d'autres formateurs et comme cela s'est toujours fait à l'approche de l'examen) en dehors des murs de l'Asfored. » Ils ajoutent que les autres départs « sont des démissions liées à cette éviction et/ou à la difficulté de travailler dans les conditions managériales évoquées ci-dessus. »

Interrogé par Livres Hebdo au sujet de plusieurs courriers d'élèves, d'anciens élèves et de formateurs qui l'interpellaient sur les conditions d'étude et les méthodes de management de la directrice, François de Waresquiel avait reconnu: « Il y a un malaise grave de la part des élèves, qui est essentiellement un malaise de communication.» Il estimait que « la direction a des qualités de management irréprochables », et qu'elle « a tout à fait le droit de prendre les décisions qui lui semblent les meilleures en ce qui concerne l'organisation des formateurs.»