Un livre d’art sur trois vendus en 2016 est un catalogue d’exposition ou un titre lié à l’actualité muséale. Une part en hausse de 11,5 %, par rapport à 2015, année où la fréquentation des musées parisiens a été lourdement affectée par les attentats. C’est ce qui ressort de l’enquête thématique GFK pour Livres Hebdo sur le rayon art (Catalogues, Beaux livres d’art, Histoire et écrits sur l’art, Peinture, architecture, civilisations et sculpture).
En 2016, ce secteur a généré un chiffre d’affaires globalement stable de 74 millions d’euros, avec 3,3 millions de volumes vendus. Ecartant de son étude les livres publiés dans les domaines du cinéma et de la musique, toujours très marqués par la flambée de telle ou telle biographie de star, GFK parvient à montrer non seulement la suprématie des catalogues dans le rayon art, mais aussi celle de trois segments spécifiques : peinture et arts graphiques (19,5 % des ventes en valeur), arts décoratifs et populaires dont la mode (19,4 %), et écrits sur l’art (16,2 %).
Ainsi un livre de mode, Comment je m’habille aujourd’hui ? d’Ines de la Fressange (Flammarion), se trouve-t-il en tête du palmarès des meilleures ventes de l’année 2016, suivi par le catalogue Hergé (RMN-GP), qui accompagnait l’exposition au Grand Palais, et par Magritte, la trahison des images, lié à la rétrospective au Centre Pompidou. Trente des 50 meilleures ventes de l’année dans ce rayon sont des catalogues d’exposition dont trois liés aux accrochages Magritte et Hergé, et deux à Paul Klee, ce qui reste assez diversifié. Neuf livres parmi les 50 meilleures ventes sont des essais sur l’art, avec deux chercheurs dominants : Michel Pastoureau avec trois occurrences et Daniel Arasse avec deux. L’histoire de l’art de Gombricht fait preuve une fois de plus de son caractère de référence. Elle figure comme chaque année dans le top où il est par ailleurs surtout question de mode avec Loïc Prigent, Cristina Cordula ou Garance Doré.
Anne-Laure Walter