L'avant-dernier volet de notre série "Les nouveaux de l'édition" est consacré aux éditions Mirobole, qui publient des traductions et sont diffusées par Harmonia Moundi. Les premiers ouvrages ont été publiés en mars dernier. Quatre questions à Sophie de Lamarlière, la fondatrice de ces éditions avec Nadège Agullo (voir LH n°940).

Livres Hebdo : Pourquoi faire ce pari de l'édition dans un contexte morose pour la librairie ?
Sophie de Lamarlière : Nadège Agullo et moi-même venons des éditions Michel Lafon. Nous avions acquis de l'expérience et cherchions plus d'autonomie. Nous avions envie d'entreprendre, de publier des livres qui nous plaisaient. Les choses se sont faites petit à petit, nous montons ce projet depuis deux ans. Les libraires nous ont encouragées ; ils sont à la recherche d'éditeurs audacieux. Nous sommes dans la même logique qu'eux : nous avons un amour du livre, malgré les difficultés.

LH : Quel modèle économique avez-vous choisi ?
S. L. : Nous ne nous versons pas encore de salaires et nous n'avons pas de locaux. Nous n'avons pas de salariés : nous travaillons avec des correcteurs et traducteurs free-lance.

LH : Avez-vous des sources d'inspiration ?
S. L. : Pas vraiment car nous avons voulu créer quelque chose en décalage, une identité visuelle nouvelle. Mais nous avons une forme d'admiration pour les maisons comme Sonatine et Actes Sud.

LH : Quel bilan tirez-vous de ces premiers mois ?
S. L. : Nous avons une sorte d'enthousiasme de jeunesse. On nous avait prévenu que ça allait être dur, du coup on a le sentiment que ce n'était pas si difficile que ça, même si on ressent la crise de la librairie. Et nous sommes contentes que notre lancement ait à la fois un écho chez les libraires et chez des médias comme Libération, Le Monde de livres, Alibi, Néon, le Nouvel Observateur...

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A paraître :
Le 3 octobre, Mirobole publiera Les impliqués, un polar polonais de Zygmunt Miloszewski.