Incursion de plus dans le réel, Les presses de la cité s’attaquent au récit à travers une collection de romans graphiques intitulée « La cité graphique ». Sans contrainte de format ou de thème, chaque titre sera néanmoins relié par un fil conducteur : « celui des expériences de vie, du regard singulier et de l’histoire vraie », précise Sofia Bengama, directrice de la maison. Le premier ouvrage Le bon air de la campagne d’Hubert Van Rie est à paraître le 9 juin. Il sera suivi de trois titres puis de quatre autres tous les ans.
« Le roman graphique est une nouvelle grammaire qui s’est durablement installée dans le paysage. C’est une façon de se réapproprier l’image et de leur donner du sens », explique Sofia Bengama. Dès son arrivée à la direction des Presses de la cité en octobre 2020, elle décide donc de s’emparer du genre.Deux ans plus tard, c’est avec quatre ouvrages radicalement différents qu’elle inaugure la collection. « Le bon air de la campagne est une chronique sur les présidentielles dont le ton n’a rien à voir avec le récit personnel de Régis Franc, La Ferme de Montaquoy et celui de Jennifer Hayden Nénés chéris de Jennifer Hayden. Bétond’Alia Bengana, Claude Baechtold et Antoine Maréchal, est quant à lui un livre d’investigation », développe-t-elle.
Plus qu’une marque, « La cité graphique », s’inscrit dans une dynamique éditoriale plus large. Depuis janvier dernier, la maison développe son segment « histoires vraies » avec la création de plusieurs branches dont une collection dédiée au true crime baptisée « intime conviction ». « Faire des presses de la cité un espace où l’on peut faire rencontrer les idées est l’impulsion que je souhaite donner à la maison », résume la directrice.