Alors que la première édition des Rencontres nationales de la librairie, tenue à Lyon les 15 et 16 mai 2011, visait à mobiliser l’interprofession autour des problématiques et des enjeux du métier, la seconde, qui aura lieu les 2 et 3 juin à Bordeaux, renvoie davantage les libraires à eux-mêmes pour trouver des solutions à la nécessaire amélioration de leur productivité. Ce dont ils semblent avoir conscience, si on en juge par l’ampleur de leur mobilisation. Organisé par le Syndicat national de la librairie (SLF) et soutenu par une vingtaine de partenaires professionnels et locaux, l’événement devrait réunir cette année 500 libraires. « Du jamais vu ! », constate avec plaisir Matthieu de Montchalin, président du SLF. En tenant compte de la présence des autres acteurs de la chaîne du livre et des représentants des pouvoirs publics, ce sont près de 700 participants, soit 200 de plus qu’il y a deux ans, qui sont attendus, atteignant ainsi le maximum des capacités d’accueil du Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine (TNBA) où se dérouleront les conférences et les séances de travail.

Réfléchir.

Intitulées « Quelle économie pour quel métier ? », les Rencontres aborderont de nouveau les problématiques de la librairie, mais, cette fois, moins pour en poser le diagnostic que pour réfléchir à des solutions. A côté de la présentation, en séance plénière, de trois grandes études, concernant les attentes des clients, l’évolution économique des librairies (voir p. 24) et l’économie de la profession dans six grands pays (voir p. 14), la manifestation s’organisera en ateliers thématiques, l’objectif étant de favoriser les échanges autour des pistes d’amélioration possibles. Six ateliers, programmés simultanément deux par deux, seront ainsi proposés entre le dimanche après-midi et le lundi matin, et per- mettront de débattre des leviers commerciaux et financiers à activer, des pistes de mutualisation à développer, des outils à utiliser…

Dans ce cadre, le futur observatoire de la librairie sera présenté dans ses grandes lignes. Inspiré d’expériences en vigueur dans certains pays européens, et à plus petite échelle dans des groupements comme Libraires ensemble et GLBD, il a vocation à recueillir des données économiques homogènes autorisant une meilleure appréhension du secteur et surtout aidant individuellement les libraires à mieux piloter leur activité.

Aurélie Filippetti.

Mais le temps fort des Rencontres pourrait bien être le discours que prononcera la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, attendue lundi en fin de matinée. Au-delà de la dimension symbolique que comporte sa venue, elle pourrait annoncer, en fonction de l’issue des discussions que poursuivent actuellement le SLF et le SNE, de nouvelles mesures dans le cadre du « plan librairie », complétant ainsi celles déjà présentées à l’occasion du Salon du livre de Paris en mars dernier. <

Les partenaires

Les partenaires des Rencontres nationales de la librairie en 2013 sont : le ministère de la Culture et de la Communication, le CNL, la Sofia, Copie privée, la Région Aquitaine, le conseil général de Gironde, la communauté urbaine de Bordeaux en Aquitaine, la Ville de Bordeaux, le Théâtre national de Bordeaux, le Groupement national de prévoyance, l’OCIRP, Ecla Aquitaine, Prisme, Agefos-PME, Electre, Livres Hebdo, Dilicom, Librairies atlantiques en Aquitaine, Thierry Lurton, Web-TV Culture et le Salon du livre de Paris.