"Ce que nous pouvons faire, c’est aider à la compréhension de l’âme humaine à travers la présentation de la littérature libanaise, une littérature importante bien que souvent méconnue", propose Anna Paola Soncini Fratta, qui enseigne la littérature francophone à l'université de Bologne.
La colère encore vivace
Convaincue qu'il s'agit "d'une littérature fascinante dans sa complexité", "qui englobe de grands écrivains, parfois porteurs d’une mémoire traumatique, toujours affichant les idéaux, les désirs et le destin d’un pays", l'universitaire espère que les futurs auteurs puissent, à travers les oeuvres d'écrivains originaires du Liban, aider la population et en particulier les victimes à comprendre comment un tel drame a pu se produire et à répondre aux questions qu'elles se posent.
La colère ne retombe pas au Liban, où le Premier minitre Hassan Diab a présenté la démission de son gouvernement, le 10 août, après de grandes manifestations dans le centre-ville de Beyrouth. Les tractations pour former un nouvel exécutif ont commencé, mais les Libanais font peu confiance à l'élite politique et réclament toujours le départ du président Michel Aoun et du chef du Parlement, Nabih Berri, en poste depuis 28 ans.