L'Imaginarium BD fait salle comble à Bruxelles

© C. Andreucci / Livres Hebdo

L'Imaginarium BD fait salle comble à Bruxelles

Animation phare de la Foire du livre de Bruxelles, le spectacle conçu par Fabrizio Borrini avec Roberto Cassol met en scène les dessinateurs de BD dans leurs univers.

Par Catherine Andreucci
avec ca, à Bruxelles Créé le 15.04.2015 à 21h52

Le spectacle est assez hypnotisant. Dans une salle plongée dans le noir, des auteurs de BD dessinent sur une scène face au public, leurs traits et gestes sont projetés sur des écrans derrière eux, tandis que leurs univers graphiques prennent forme en 3D dans un décor cubique, le tout rythmé sur une musique électro. A la Foire du livre de Bruxelles qui se déroule du 7 au 11 mars, «L'Imaginarium BD» attire plus d'une centaine de personnes à chacune des deux à trois sessions quotidiennes. Le public vient s'immerger dans l'univers de François Schuiten, Enki Bilal, Zep, Frank Pé, Gazzotti ou encore dans des sessions collectives réunissant 4 à 6 dessinateurs.

Conçu par Fabrizio Borrini, auteur de BD et artiste plasticien, avec l'architecte d'intérieur et scénographe Roberto Cassol, (qui signe aussi la mise en espace de la Foire), le spectacle a été imaginé pour ce rendez-vous bruxellois. Les graphistes de Dirty Monitor signent les variations visuelles des univers des dessinateurs, et les compositions sonores sont de l'artiste Karl M. «Cela fait des années que je me balade dans les festivals de BD et que je me dis qu'il faut imaginer autre chose, explique Fabrizio Borrini. Les dessinateurs de BD travaillent souvent seuls ou en ateliers, on leur propose des dédicaces, ou encore des concerts dessinés, des performances avec des comédiens. Mais il y a tellement d'autres passerelles à créer avec tous les arts. L'Imaginarium, c'est ça: un laboratoire où toutes les formes d'expression se mêlent

L'idée est née en octobre dernier, autour d'un verre de vin chez Roberto Cassol et sa compagne Ana Garcia, commissaire générale de la Foire du livre de Bruxelles, qui souhaitait mettre l'accent sur la bande dessinée. «Nous avons peu à peu créé cet espace multidisciplinaire et multi-sensoriel», explique Roberto Cassol.

35 dessinateurs ont répondu présent. Aucun thème ne leur est imposé et lorsqu'ils montent sur scène, ils n'ont pour contrainte que le noir et blanc et une durée maximum de 45 minutes. Mais il n'est pas rare que certains ajoutent de la couleur et débordent du temps imparti.
15.04 2015

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