Elle promet des droits d'auteur "en moyenne 4 à 5 fois supérieurs à ceux de l'édition classique", des "contrats transparents" et une "totale maîtrise" du budget par l'artiste. "L'autoédition a prouvé qu'on pouvait vivre en produisant son livre hors d'une structure éditoriale, les exemples de réussite individuelle sont de plus en plus nombreux. Chez Exemplaire, nous croyons que cette réussite peut devenir collective" grâce à la mutualisation des coûts, espère Lisa Mandel.
Précarité
Pour l'auteure, Exemplaire est une réponse à la précarité qui touche sa profession. "Nous, les autrices et auteurs, touchons 8 à 10 % de droits sur un livre. Il y a 30 ans, on vendait assez de livres pour que ce pourcentage nous suffise mais tout ça a changé. Aujourd'hui, il y a 10 fois plus de nouveautés chaque mois, mais le nombre d'acheteurs, lui, n’a pas décuplé... Conséquences : d'après l'étude effectuée en 2016 par les états généraux de la bande dessinée, 36 % de la profession vit en dessous du seuil de pauvreté", souligne Lisa Mandel.
Elle rajoute : "Non seulement [l'auteur] est de plus en plus mal payé, mais en plus, au fil du temps, on lui a demandé de prendre en charge des tâches qu'il n'avait pas à gérer auparavant : scanner ses pages, les nettoyer, parfois s’occuper de la maquette... Mais aussi faire lui-même sa promo sur les réseaux sociaux… Résultat : beaucoup d'entre nous sont aujourd'hui capables de produire un livre de A à Z."
Charles Berberian, Garage Deloffre, Marc Dubuisson, Aurélien Fernandez et Lucile Gomez font partie des auteurs qui rejoindront Exemplaire.