La maison était prête pour la fête, la salle choisie, les comédiennes et comédiens avaient leur texte en main. Et puis le pays s'est figé. Les 40 ans de la Bibliothèque des voix, la collection pionnière du livre audio, auront finalement lieu à l'automne, sans doute en octobre. On y entendra des enregistrements d'Antoinette Fouque, fondatrice des Editions des Femmes, sur le livre-parlant, et des entretiens et textes lus par des actrices et amies - Fanny Ardant, Ariane Ascaride, Lio -, édités en CD pour l'occasion (1^er octobre). La période a ses paradoxes. À la déception de l'anniversaire ajourné ont succédé des ventes inédites et une optimisation technique du site, que le rythme habituel n'avait pas encore permis d'engager.

Chez tous les éditeurs, producteurs et diffuseurs, le livre audio a battu pendant le confinement des chiffres records. Chez Gallimard (Ecoutez lire), les ventes ont triplé. Le catalogue jeunesse audio a même vu son chiffre d'affaires multiplié par six sur la période. Même écho chez Vivlio, dont le chiffre d'affaires a été multiplié par cinq entre février et mars 2020 (ventes à l'acte et abonnements confondus), tandis que la fréquentation du site d'Audiolib (détenu à 60 % par Hachette Livre et à 40 % Albin Michel) a doublé.

Une opportunité que les éditeurs d'audio se sont efforcés d'accompagner en multipliant les offres de découverte, aidés par la Commission du Livre audio du Syndicat national de l'édition dont le vade-mecum mis en ligne début mai et i