En prélude aux commémorations du cinquantenaire de Mai 68, une première vague d’ouvrages est déjà annoncée jusqu’en mars prochain. Textuel a ouvert le bal le 4 octobre avec Mémoires de police : dans la tourmente de Mai 68 de Charles Diaz, suivi par Larousse avec Il y a 50 ans… Mai 68 d’Eric Alary (11 octobre). Le mouvement social a été un moment fertile de libération du langage à travers les murs souligné dans Tiens ils ont repeint ! : 50 ans d’aphorismes urbains de 1968 à nos jours d’Yves Pagès (La Découverte, 26 octobre). Plon réédite, le 2 novembre, 68, nos années choc sous la direction de Patrick Mahé. Le numéro 19 de la revue Tous urbains éditée par les Puf s’intéresse à L’architecte et la ville : la rupture de Mai 68 (8 novembre).
Jean-Pierre Duteuil livre une synthèse des événements aux prémices de Mai 68 dans Nanterre 68 : vers le mouvement du 22 mars, rééditée chez Acratie le 10 novembre. Boris Gobille retrace Le Mai 68 des écrivains : crise politique et avant-garde littéraire (CNRS éditions, 11 janvier 2018) et Malka Marcovich s’intéresse à L’autre héritage de 68 : la face cachée de la révolution sexuelle (Albin Michel, 1er février 2018).
Jean-Baptiste Harang publie Jours de mai (Verdier, 1er février 2018), un recueil d’articles publiés dans Libération entre le 5 et le 31 mai 1998, dans lesquels le journaliste se remémore les événements. Le mouvement se fraye enfin un passage dans la fiction avec Trois filles en colère d’Isabelle Pandazopoulos (Gallimard Jeunesse, 26 octobre), un roman épistolaire qui retrace le souffle de révolte entre 1966 et 1968 en France, mais aussi en Allemagne et en Grèce. Cécilia Lacour