Livres Hebdo: Comment expliquez-vous la progression de votre chiffre d'affaires ?
Jérôme Dugast : Elle vient valider la réussite de notre projet qui s'inscrit dans un contexte particulier puisque nous nous sommes installés il y a peu, en mars 2014, à la place d'un magasin de la chaîne Chapitre. Lorsque cette dernière a déposé le bilan fin 2013, la librairie Masséna de Nice, dans laquelle j'ai travaillé pendant vingt ans, s'est portée acquéreuse pour l'enseigne d'Antibes. Nous avons alors réorganisé les activités de la librairie pour mettre l'accent sur la littérature et reconquérir une clientèle qui ne venait plus forcément dans l'ancien magasin.
Jérôme Dugast : Nous avons d'abord effectué un travail d'aménagement: auparavant, la papeterie était installée à l'entrée de la librairie, elle est maintenant située au fond, tandis que le rayon littérature, qui représente la part la plus importante de notre CA, accueille le client dès son arrivée. On a aussi épuré l'espace, enlevé de nombreux meubles pour mettre en lumière le livre. La qualité des ouvrages que nous proposons est essentielle. Nous mettons régulièrement en avant des petits éditeurs et des ouvrages que nos clients ne trouveront pas ailleurs à Antibes. Pour rayonner et faire connaitre la librairie, on participe notamment à des conférences, lectures en médiathèque et on essaye d'accueillir des auteurs locaux dans nos murs.
Quelles sont vos perspectives pour les années à venir ?
Jérôme Dugast : Notre ambition est, évidemment, de pousser la croissance de cette librairie indépendante. Cela s'avère plutôt bien parti cette année même si le contexte économique et social ne nous aide pas forcément. Pour l'heure, nous sommes encore dans une phase d'implantation, mais il y a beaucoup de projets à mener. Nous travaillons par exemple à la mise en place de rencontres avec des auteurs en soirée à la librairie, mais aussi à une initiative avec un confrère spécialisé dans la bande dessinée.