Michel Houellebecq souhaite rompre les ponts avec le groupe Lagardère qui parle de malentendu…

Michel Houellebecq souhaite rompre les ponts avec le groupe Lagardère qui parle de malentendu…

Dans un blog qui lui est attribué, Michel Houellebecq traite Arnaud Lagardère d’« assassin » parce que le groupe a cédé les droits d’adaptation de La possibilité d’une île. Pour le groupe Lagardère, il s’agit d’un malentendu.

avec C.F. Créé le 15.04.2015 à 19h12

Depuis son Goncourt raté, on savait que les relations entre le groupe Lagardère et Michel Houellebecq n’étaient pas au beau fixe. Et lorsqu’au printemps dernier, la filiale de Lagardère, GMT, a cédé les droits d’adaptation cinématographique de La possibilité d’une île à une société extérieure, Mandarin, la probabilité que Michel Houellebecq reste fidèle à son éditeur Fayard, filiale de Lagardère, s’est réduite comme une peau de chagrin.

Sur un blog qui lui est attribué (http://web.mac.com/michelhouellebecq), l’écrivain traite Arnaud Lagardère d’« assassin » et annonce que si le film ne se fait pas, aucun de ses livres ne sera désormais publié par une maison du groupe Lagardère :« Il semble aujourd’hui acquis que malgré les promesses formelles, tant écrites qu’orales, d’Arnaud Lagardère, le groupe Hachette ne participera pas au financement du film tiré de « La possibilité d’une île ». Dans ces conditions, il est bien possible que le film ne puisse pas se faire. Il ne s’agit pas cette fois d’une simple piqûre d’amour-propre, épidermique, comme dans le cas de l’insecte Demorpion ; il s’agit d’un coup très dur, et peut-être fatal, asséné en pleine poitrine. Je vacille ; à l’heure actuelle, je vacille.

Bien entendu, j’en tirerai sur le plan contractuel les conséquences prévues - comme je l’ai rappelé, il y a une dizaine de jours, à son secrétariat. C’est à dire que plus aucun de mes livres ne sera publié par une maison d’édition dépendant du groupe Hachette, et ceci dans aucun pays.

Je devrai donc changer d’éditeur en France (Hachette possède Fayard) et en Angleterre (c’est dommage, j’aimais bien l’éditrice d’Orion, mais c’est ainsi). Bien entendu, j’exclurai également de toute négociation à venir les autres succursales d’Hachette - il y en a surtout, si ma mémoire est bonne, en France (Grasset, Stock, Calmann-Lévy…). Il faudra également exclure le « Livre de Poche » (mais pour « La possibilité d’une île », il est malheureusement trop tard, les droits sont déjà signés). »

Interrogé par Libération, le groupe Lagardère parle de « malentendu », car selon Arnaud Molinié « les discussions ne sont pas terminées ». Le directeur adjoint à la communication de Lagardère précise que le groupe continue d’aider Mandarin et aurait pris la décision d’investir 600 000 euros dans le film. Mais le quotidien révèle que le 4 juillet, l’avance sur recette demandée par Mandarin a été refusée… en l’absence du président de la commission, Claude Durand, également P-dg de Fayard et éditeur de Michel Houellebecq.

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