« J'ai assisté un jour à une rencontre avec Malcom Ferdinand [spécialiste des liens entre l'histoire coloniale et les problématiques environnementales notamment aux Caraïbes] pendant laquelle il a interpellé la salle sur la couleur de peau des personnes qui incarnent aujourd'hui l'écologie politique. Cela a provoqué une véritable prise de conscience : la perspective antiraciste et décoloniale reste encore trop rare sur cette thématique malgré le travail effectué par quelques maisons indépendantes », se souvient Gabriela Larrain, éditrice aux Liens qui libèrent. La maison prépare ainsi le lancement d'une nouvelle collection. « Écologies décoloniales », dirigée par l'essayiste et militante écologiste, féministe et antiraciste Fatima Ouassak, entend « provoquer une rencontre entre les champs universitaires et militants pour mettre en avant des savoirs issus des marges » tout en « inscrivant ces ouvrages dans des luttes concrètes issues du terrain », explique Gabriela Larrain. Deux titres sont prévus pour cette année : le premier, l'ouvrage collectif Terres et liberté : manifeste pour une écologie de la libération, est programmé au 14 mai.

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