Trois questions à 

C'est une aventure extraordinaire que celle de  « la Bib ». Le succès a été fulgurant et considérable, au-delà même de nos espérances. L'ouverture s'est accompagnée d'un tsunami humain. La fréquentation a été multipliée par six par rapport à celle de l'ancienne bibliothèque de Dunkerque. À partir de 250 visiteurs, cela devenait tout simplement ingérable. Il faut reconnaître que nous avons été dépassés par le succès !

En changeant de nom et de bâtiment, la bibliothèque de Dunkerque a subi de profonds changements. Il a bien sûr fallu réguler le flux de visiteurs en instaurant une jauge. Mais nous avons dû également nous adapter aux besoins des nouveaux publics car le profil des usagers a beaucoup évolué. Nous avons su créer un engouement populaire et capter les familles et les adolescents, pourtant réputés plus difficiles à séduire. C'est devenu un vrai tiers-lieu : les gens viennent y prendre un café, y lire le journal, s'y rencontrer, etc. Tous ces bouleversements des pratiques ont entraîné des remises en question au sein de l'équipe et l'identification de besoins de formation spécifiques.

Notre ambition était d'en faire un équipement public qui ait la capacité d'aller chercher le public, non réservé à une élite, ouvert à tous les âges. Une sorte de modèle de démocratie culturelle. J'ai voulu une bibliothèque qui ne ressemble pas à une bibliothèque, avec un univers cosy, inspiré des équipements d'Europe du Nord. Nous avons développé des activités pour animer ce lieu qui dépasse l'univers du livre. Cette stratégie d'animation a concouru sans aucun doute au succès de la Bib. Celle-ci est devenue un repère pour les citoyens et un lieu branché pour les plus jeunes. Ils s'y donnent rendez-vous au It Coffee, se baladent dans les collections et s'emparent des espaces de travail. Notre Bib a contribué à redéfinir le rapport que la jeunesse de notre ville entretient avec le livre.

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