Le grand marin, premier roman de Catherine Poulain, publié le 4 février à L’Olivier, fait une sacrée percée. Lancé à 6 000 exemplaires, il a été réimprimé six fois et atteint un tirage de 43 000. Il s’est hissé au 7e rang de notre palmarès des meilleures ventes de romans. Il est vrai que, après un avant-portrait dans Livres Hebdo (1), son auteure a bénéficié d’articles dans L’Obs et Le Figaro, puis d’une invitation à "La grande librairie" le 18 février. Elle suscite une véritable fascination. Personnalité discrète autant que tenace, Catherine Poulain a exercé les métiers les plus durs : employée dans une conserverie en Islande et sur les chantiers navals aux Etats-Unis, barmaid à Hong Kong, elle est aujourd’hui bergère près de Digne ou vigneronne dans le Médoc. Son expérience de "pêcheur" en Alaska pendant dix ans a nourri son roman. Elle a vécu ce que vit son héroïne, Lily, seule femme embarquée sur le Rebel, en proie aux blessures, aux cadences infernales, à la houle, ouvrant les poissons dans le sang et la glace. Appel de l’extrême ? Besoin de se confronter à la mort ? "Manquer de tout, de sommeil, de chaleur, d’amour aussi […] jusqu’à n’en plus pouvoir, jusqu’à haïr le métier, et que malgré tout on en redemande, parce que le reste du monde vous semble fade, vous ennuie à en devenir fou"… écrit-elle. Claude Combet

(1) Voir LH 1068, du 15.1.2016, p. 47.

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