Il n’est pas simple d’être le fils de, ni le spin-off de, comme Boruto, lancé le 3 mars en France par Kana. Mais cette suite de la série Naruto, qui s’est imposée en 72 tomes comme un pilier historique du manga, arrive 3e du classement mensuel des meilleures ventes du secteur avec son tirage de 105 000 exemplaires, dont 80 000 sont en librairie.

Naruto avait réussi à rétablir la paix. La nouvelle génération prend le relais, son fils, Boruto, lui reprochant d’être plus préoccupé par les affaires du village que par sa famille. Masashi Kishimoto, créateur de Naruto, continue de superviser la série mais deux de ses assistants pilotent ce spin-off.

Le marché du manga absorbe bien ce type de production. En 2016, le top 20 des séries qui se vendaient le mieux comptait six spin-off. "C’est le principe de tout ce qui est feuilletonesque, le lecteur a envie de continuer, rappelle Christel Hoolans, directrice générale déléguée de Kana. Mais nous étions attendus au tournant." En amont, l’éditrice a mené en 2016 une opération Naruto qui a multiplié les ventes du fonds par 2,5. Pour Boruto, lancé au prix serré de 5,45 euros, elle n’a pas lésiné sur le marketing (booklet, PLV, spots télévisuels et Web). La diffusion de l’animé sur ADN, entamée le 5 avril, devrait accélérer les ventes. En attendant le tome 2, le 3 juillet, et le 3, en novembre. Anne-Laure Walter

07.04 2017

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