Christian Robert est directeur d’Au vent des îles, à Tahiti.

Depuis quatre ans, la Polynésie française a retrouvé sa tranquillité. "L’instabilité politique que nous avons connue a été un facteur de délitement dans tous les secteurs, y compris la culture qui a besoin d’être pensée à long terme", estime Christian Robert, directeur des éditions Au vent des îles, à Tahiti, et préside l’association des éditeurs. "Nous déplorons le quasi-désert de la lecture publique, mais nourrissons beaucoup d’espoirs pour le projet de médiathèque territoriale qui pourrait voir le jour l’an prochain, ajoute-t-il. L’accès au livre est extrêmement défaillant, or c’est la base du développement du secteur."

La position de pays éloigné de 18 000 km de la métropole pénalise beaucoup les libraires car les livres sont vendus parfois le double de leur prix. Et les sites marchands ne proposent que 10 euros de frais de port. "Je suis inquiet car les lecteurs ne vont plus en librairie. Entre 2008 et 2015, j’ai perdu 100 000 euros de chiffres en librairie chaque année."

L’éditeur compense par son dynamisme, l’ouverture d’un point de vente et les salons qui couvrent tout le territoire, jusqu’aux Marquises. A.-L. W.

07.04 2017

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