Hélène Fischbach, 37 ans, règne avec bienveillance sur le festival Quais du polar, dont la 12e édition se tiendra du 1er au 3 avril à Lyon. Elle en assure la programmation depuis sa création en 2005. "J’ai rencontré par hasard l’équipe de Quais du polar, Annie Mesplède, Mark Cusack et François Pirola, notre président, au Festival du roman noir de Frontignan où j’avais accompagné Claude Mesplède pour sa collection "Noir urbain", chez Autrement", raconte-t-elle. Engagée pour s’occuper de la presse, elle prend d’emblée en main la programmation "en l’ouvrant aux auteurs étrangers" qui ont fait le succès de la manifestation. Même si elle était reconnue dans le monde du polar - elle a travaillé en 2001-2002 comme attachée de presse de la "Série noire" aux côtés de Patrick Raynal après un master édition à Paris-13 -, la "Parisienne" a dû s’imposer. Elle a vécu des débuts folkloriques dans la galerie des Terreaux abandonnée, avec des rencontres à l’Académie de billard de Lyon. Mais Quais du polar est devenu incontourable, drainant 70 000 festivaliers. Ils se pressent à la librairie du Palais de la Bourse, aux 50 conférences et aux projections de films. Et s’émeuvent, comme Hélène Fischbach, lors de la remise de la médaille de la Ville de Lyon à P. D. James dans la chapelle de la Trinité, ou du face-à-face Michael Connelly-John Grisham au théâtre des Célestins. Claude Combet