Tiré à 50 000 exemplaires, dont 40 000 ont été mis en place, cet ouvrage fait suite à Sarko m’a tuer (Stock, 2011) qui avait atteint les 60 000 ventes. Dans les deux cas, l’éditeur, désireux de protéger le livre et lesauteurs, a opté pour un lancement sous «X». Plus que la recherche de l'effet de surprise, c'est la nature sulfureuse du sujet qui a dicté ce choix.
Le lancement sous «X», un mécanisme à manier avec prudence
Pour prospecter, les représentants ne disposaient donc que du nom des auteurs. Le titre et le sujet, eux, restaient inconnus. "C’est un mécanisme dont nous ne voulons pas abuser et qui ne fonctionne que grâce à la confiance des libraires", souligne le service commercial de Stock. A titre de comparaison, Belle et bête (Stock, 2011), le livre de Marcela Iacub qui relate sa liaison avec Dominique Strauss-Kahn, n’avait pas été travaillé sous "X".
Pour lire Sarko s’est tuer en intégralité, il faudra patienter jusqu'à sa parution, avancée au 10 novembre. Mais les réactions ne se sont pas fait attendre. Dès la publication des extraits dans L’Obs, François Fillon et le secrétaire général de l’Elysée Jean-Pierre Jouyet, protagonistes d’une anecdote croustillante, ont démenti les faits. Lors d’un déjeuner entre les deux hommes, l’ancien Premier ministre aurait en effet exhorté l’Élysée à accélérer les procédures judiciaires visant Nicolas Sarkozy. Une version réfutée par les intéressés.