Bélial

Olivier Girard fête les 20 ans du Bélial, dédié à la science-fiction anglo-saxonne et dont le nom rend hommage à Aldous Huxley, et de son emblématique revue trimestrielle Bifrost. Pour ce passionné de SF "depuis tout petit", l’édition est une vocation. "J’ai toujours voulu monter une société, mais je voulais connaître toute la chaîne", dit cet autodidacte de 45 ans passé par Albin Michel et par la Fnac de Parly 2.

Bifrost et ses dossiers font référence. Ce mois-ci, un hors-série sur la BD-SF est offert pour deux numéros achetés. Mais Olivier Girard revendique surtout "la novella, format très prisé aux Etats-Unis en littérature de genre, vivier formidable de textes" dans lequel il puise.

En janvier, il a lancé la collection "Une heure-lumière" (on y lira Ken Liu et Kij Johnson fin août), première pierre de l’anniversaire avant "Pulps", en mars, pour l’âge d’or de la SF, et "Wotan", en octobre, avec le premier livre illustré de la maison, Gotland. Egalement pour ses 20 ans, Le Bélial, l’un des premiers éditeurs à proposer ses titres sur la plateforme numérique Eden, offre en téléchargement gratuit un recueil de nouvelles issues de la revue.

Malgré 230 titres au catalogue et 10 nouveautés par an, Olivier Girard reste modeste, avouant un tirage moyen de 3 000 exemplaires pour la revue et 7 500 ventes pour La nef des fous de Richard Paul Russo ou Tau zéro de Poul Anderson. La reconnaissance vient du petit milieu de la SF. La maison accumule les prix littéraires depuis sa création, dont trois au dernier festival "Etonnants Voyageurs".

Claude Combet

03.06 2016

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