SATIRE

La Bibliothèque nationale de France rend hommage à l'oeuvre du dessinateur Georges Wolinski, grand prix de la Ville d'Angoulême en 2005, avec une exposition du 29 juin au 2 septembre, "Wolinski : 50 ans de dessins". L'artiste âgé de 78 ans a distillé son humour noir et ses fantasmes sexuels à travers une centaine d'albums mais aussi des dessins de presse, des illustrations, des scénarios ou des affiches publicitaires. Hoëbeke coédite avec la BNF le catalogue de cette rétrospective qui paraîtra le 7 juin et comptera quelque 400 dessins qui mettent en lumière la personnalité complexe d'un homme qui a puisé dans son enfance à Tunis, dans ses lectures des romans d'action, de BD et dans les séances de cinéma où il admirait les actrices américaines. On y voit aussi comment sa rencontre avec Cavanna, Delfeil de Ton, Reiser, Copi et Siné, ainsi que sa traversée des événements de mai 1968 ont donné au futur auteur du Roi des cons, de la série des Monsieur ou des Mon oeil, une impulsion décisive. Pour mieux éclairer cette oeuvre, trois personnalités apportent leur regard : Franz-Olivier Giesbert se penche sur le rapport de Wolinski à la politique, l'historienne de la psychanalyse Elisabeth Roudinesco évoque le sujet des femmes, et Massin l'aspect graphique de son oeuvre. Et c'est Georges Wolinski lui-même qui se livrera le 7 juin dans Le pire a de l'avenir (Le Cherche Midi), près de 950 pages de souvenirs, de sa première publication dans Hara-Kiri - une parodie du poème de Victor Hugo Après la bataille en pleine guerre d'Algérie - à ses voyages à Cuba auprès de Fidel Castro. "La vie est une suite de moments, moments en morceaux, de plaisir, d'angoisse, et de réflexions, écrit-il. Il y a un moment où il faut s'en aller."

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