Un bon début de salon

Entrée du stand (c) olivier dion

Un bon début de salon

Lors d'une première conférence de presse, vendredi 13 mars, le président du SNE s'est félicité de la fréquentation en hausse de la soirée d'inauguration et du nombre plus important d'écoliers le premier jour. Mais il a exprimé son désaccord sur les préconisations des pouvoirs publics en matière de livre numérique.

Par Laurence Santantonios
avec ls Créé le 30.01.2014 à 09h24

Serge Eyrolles a commencé sa conférence de presse de début de salon par des bonnes nouvelles : 17 000 entrées à l'inauguration du salon contre 12 000 l'an passé. 14 000 jeunes écoliers, soit 25 % de plus qu'en 2008, ont reçu des chèques lire : « Il faut encourager les jeunes à sortir du salon avec des livres plutôt que des catalogues et des dépliants » a-t-il dit, en précisant que le salon s'attendait à accueillir 200 000 visiteurs cette année.

« Le marché du livre résiste plutôt bien à la crise »
, a-t-il déclaré, en précisant qu'en 2008, « la distribution est parvenue à maintenir son chiffre d'affaires (- 0,5%) malgré un volume en recul (- 2,2%) et dans un contexte de récession économique ». Il a précisé que le livre résistait « principalement grâce aux ventes en librairies physiques et en ligne ».

A propos du livre numérique et du rapport « post-Patino » (ainsi la Direction du livre a-t-elle baptisé les conclusions du groupe de travail qui travaille sur la mise en oeuvre du rapport de Bruno Patino), le ton était nettement moins optimiste. Manifestement les logiques des pouvoirs publics et des éditeurs privés ont du mal à trouver un point de convergence. « Le ministère de la culture a des pistes, nous en avons d'autres », a déclaré le président du Syndicat national de l'édition.

Pour Serge Eyrolles, l'expérimentation de livres couverts par le droit d'auteur sur Gallica (8 000 titres en ligne et une centaine d'éditeurs participants) doit continuer, mais toujours sous forme d'expérimentation puisque les ventes de ces livres sont tellement faibles que le chiffre d'affaires n'est pas mesurable. En désaccord avec les préconisations du groupe « post-Patino », il se demande pourquoi la loi sur le prix unique ne peut pas s'appliquer au livre numérique. Il s'oppose à la suppression des mesures techniques de verrouillage (DRM) qui, selon lui, sont les seules capables d'empêcher le piratage des textes, ainsi qu'à la baisse de 30% du prix du livre numérique par rapport au livre papier étant donné le coût élevé que représente une numérisation de qualité auquel s'ajoute celui de la TVA (19,6%). Sur ce point, en revanche et en accord avec le rapport « post-Patino », le président du SNE demande que le taux de TVA réduit soit étendu au livre numérique.

Par ailleurs, 600 personnes sont attendues mardi aux Assises du numérique du SNE qui seront inaugurées par Nathalie Kosciusko-Morizet. Christine Albanel, ministre de la Culture qui avait été empêchée d'inaugurer le salon jeudi 12 mars par la discussion de la loi « création et internet » à l'Assemblée, a annoncé sa venue lundi à 13 heures.


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