S'appuyant sur les résultats inquiétants d'une étude menée auprès de ses adhérents, l'association des libraires du Royaume-Uni et d'Irlande lance un appel au gouvernement britannique et aux éditeurs pour leur demander de soutenir la présence des librairies en centre ville. Réclamant notamment une baisse des loyers pour les “entreprises ayant une valeur culturelle et éducative”, elle demande à rencontrer les instances officielles et promet une campagne d'affichage dans les librairies à l'attention des consommateurs.

L'étude menée par l'association montre que le nombre de points de vente de livres (hors supermarchés) est en baisse de 20 % en six ans, et celui de librairies indépendantes en baisse de 26 %. De 4 495 points de vente en juin 2006, le Royaume-Uni est passé à 3 683 en juin 2011. Les librairies indépendantes, qui étaient 1 483 en 2006, ne sont plus désormais que 1 099.

Selon l'association, la chute s'explique par la hausse des loyers en centre ville (29 % des cas), l'absence de parkings bon marché (28 %) et les horaires d'ouverture (13 %). Par ailleurs, le nombre de fermetures de librairies - 69 chaque année depuis six ans -, n'est plus compensé par le nombre d'ouvertures : 23 nouvelles librairies ont ouvert leurs portes entre janvier et septembre 2011, alors qu'elles étaient 50 pour l'année 2010.

“A un moment où l'alphabétisation est en question et où les bibliothèques sont sous la menace des coupes de budget gouvernementales, nous devons nous unir, éditeurs, gouvernement et consommateurs, pour offrir des opportunités aux entrepreneurs passionnés et créatifs qui gèrent des librairies en centre ville et leur permettre de prospérer”, a déclaré Tim Godfray, président de l'association, insistant sur leur rôle d'animation culturelle et sociale sur le plan local.