La LNA "doit permettre une meilleure diffusion et un meilleur accès à la littérature africaine qui reste peu connue", explique à Livres Hebdo Marc-André Ledoux, directeur général des Nena, une maison d’édition numérique fondée en 2008. Si elle démarre avec un catalogue modeste – quelque 150 recueils ou livres numériques sont disponibles – la librairie en ligne poursuit donc un objectif très ambitieux. Les auteurs et éditeurs africains, souvent peu visibles sur les autres sites de e-commerce, disposent désormais d’un outil de promotion et de vente qui leur est entièrement dédié.
Pour ce chantier où tout ou presque reste à faire, les Nena en appelle aux auteurs et aux éditeurs africains, ainsi qu’aux éditeurs occidentaux d’écrivains africains, afin d’enrichir la toute nouvelle librairie."La plupart des éditeurs n’ont pas les moyens ou les connaissances pour numériser leur fonds. Nous assumons tous les coûts de la conversion en numérique et partageons les bénéfices", détaille Marc-André Ledoux.
La numérisation permet par ailleurs de pérenniser le patrimoine culturel africain et de donner une seconde vie à des ouvrages indisponibles, comme le livre de Léopold Sédar Senghor intitulé Pour une relecture africaine de Marx et d’Engels que la Librairie numérique africaine vient d’exhumer.