Une troisième grande bibliothèque à Paris

La future Bulac © Ateliers Lion

Une troisième grande bibliothèque à Paris

Le chantier d'un nouveau bâtiment universitaire vient de démarrer dans la zac Paris rive gauche. Langues O y déménagera, ainsi qu'une vingtaine d'autres bibliothèques spécialisées dans les langues et civilisations pour former la Bulac. Ouverture en 2011.

Par Laurence Santantonios
avec ls Créé le 15.04.2015 à 22h43

Après quelques années de retard sur le calendrier, le chantier de la future bibliothèque universitaire de langues et civilisations (Bulac) a enfin commencé dans la zac Paris rive gauche, tout près de la Bibliothèque nationale de France et de celle, toute neuve, des Grands Moulins.

Pour fêter cette nouvelle et expliquer le projet aux professionnels, la Bulac organise un colloque aujourd'hui et demain, 23 et 24 octobre, en partenariat avec ses deux grandes voisines.

Une ouverture prévue en 2011
Le bâtiment de 30 000 m2, qui ouvrira ses portes en 2011, accueillera à la fois les amphis de l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), dit Langues O, à l'étroit dans ses actuels locaux, et une très grande bibliothèque de 15 000 m2, la Bulac, composée de celle de Langues O (60 % des collections) et d'une vingtaine d'autres centres de documentation sur les langues, les cultures et les civilisations du monde (Europe centrale et orientale, Asie, Afrique, Océanie et civilisations amérindiennes).

La bibliothèque devrait être ouverte au moins 60 heures par semaine (comme l'est actuellement celle de Langues O) et certains lecteurs - troisième cycle, enseignants-chercheurs... - auront la possibilité, grâce à une carte avec code, d'aller travailler dans les carrels et petites salles de groupe 24 heures sur 24.

“C'est un plan très ambitieux de rassemblement de collections qui étaient éparpillées, sous-utilisées, voire inaccessibles, remarque Daniel Renoult, président du conseil d'administration de la Bulac. Il va constituer un outil novateur qui n'existe nulle part ailleurs en Europe, si l'on excepte la School of Oriental and African Studies (SOAS) de Londres.”

Cela dit, des incertitudes sur le statut de l'établissement et sur le sort des vacataires inquiètent le personnel.

Pour l'heure, l'équipe de Marie-Lise Tsagouri, directrice de la Bulac, continue l'opération, extrêmement complexe, d'informatisation du catalogue multilingue - plus de trois cents langues différentes - et multiécriture.

Elle vient de fêter la millionième notice (2) mais il en reste encore plusieurs centaines de milliers à réaliser. A l'ouverture, la Bulac offrira 1 600 000 ouvrages, dont 220 000 en accès direct.

(1) Voir “Babel-sur-Seine”, LH 686 du 20.4.2007, p. 56.
(2) http://catalogue.bulac.fr
15.04 2015

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