Un marché structurellement stagnant.

Dès décembre dernier, le P-DG de Random House (Bertelsmann), le principal groupe américain d’édition générale (hors éducation et édition professionnelle), annonçait la couleur dans une lettre à ses employés : « Pour chaque vente nous devrons travailler dur dans un marché et un environnement très concurrentiel », promettait Peter Olson. Le bilan du 1er trimestre 2007 est très vite venu justifier sa préoccupation. D’après l’U.S. Census Bureau, l’Insee locale, les ventes de livres au détail ont successivement reculé de 1,4 %, 6,5 % et 6,8 % en janvier, février et mars.

Si les données varient d’une source à l’autre, les éditeurs et les libraires américains s’accordent à juger le marché du livre stagnant depuis plusieurs années. Selon l’Association des éditeurs américains, les ventes ont baissé de 0,3 % en 2006, marquée par un ralentissement économique général. L’édition généraliste a bénéficié d’une croissance de 2,9 % grâce aux livres brochés et aux e-books. Mais de fortes chutes touchent le scolaire, le livre audio, la religion et les clubs.

Le chiffre d’affaires ne résiste que grâce à la hausse des prix.

Toujours plus optimiste, le Book Industry Study Group (BISG) a vu le marché progresser de 3,2 % l’an dernier en valeur, à 35,7 milliards de dollars (28,6 milliards d’euros). Mais il n’estime la hausse en exemplaires qu’à 0,5 %. Pour l’un des experts de cet observatoire économique interprofessionnel, « les prix du livre n’ont cessé d’augmenter au cours des dernières années ».

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