Sur les onze premiers mois de l'année, le format poche recule de 3,3%, le livre audio de 16,2%, les calendriers de 6,4% et les cartes ou globes de 9,8%. En revanche, la crise a favorisé le secteur jeunesse en Allemagne, qui voit ses ventes de livres pour enfants et adolescents bondir de 7,3% par rapport à 2019. Il s’agit de la seule catégorie en croissance. Les restrictions de déplacement impactent les livres de voyage (-25,4%) et les guides (-2,7%) mais également les sciences humaines, l'art, la musique ( -1,1%), celui des sciences naturelles, médecine, informatique, technologie ( -1,4%). Le rayon des sciences sociales, droit, économie ( -5,9% ) et la non-fiction (-2%) connaissent aussi de fortes baisses.
En novembre 2020, les ventes étaient supérieures de 10,7 % à celles de novembre 2019 (+ 4,5 % en volume). En moyenne, les acheteurs ont payé 14,28 euros par livre le mois dernier, soit 6% de plus que l'année dernière.
Des valeurs sûres pour relancer les ventes
Les livres pour enfants et adolescents connaissent un vrai succès en novembre avec une hausse de 10,9 %. Le quinzième volume du Journal d’un dégonflé, de Jeff Kinney intitulé le grand bain et traduit en France au Seuil Jeunesse le 12 novembre est en tête de liste des best-sellers dans cette catégorie outre-Rhin. Comme en octobre, la deuxième place revient à Die Schule der magischen Tiere 11 : Wilder, wilder Wald ! de Margit Auer (Carlsen). Suit l'édition allemande du Livre Guinness des records "Guinness World Records 2021" (Ravensburger).
La fiction repart à la hausse avec des ventes qui grimpent de 10,2 % en novembre. Dans ce secteur, comme le mois précédent, Der Heimweg de Sebastian Fitzek (Droemer HC) est le titre le plus vendu dans les canaux de distribution. Suivent la nouvelle édition de novembre Ohne Schuld de Charlotte Link (Blanvalet) et l'édition de poche du sixième tome de la série Die Sonnenschwester (La sœur du soleil) de Lucinda Riley (Goldmann) publiée en France en juin chez Guy Saint Jean.
Avec les récentes mesures annoncées par les autorités allemandes, qui contraignent les librairies à ne faire que du click & collect, le mois de décembre pourrait agraver ce bilan prospectif.