Ayant entendu dire que plusieurs auteurs craignaient des représailles, Douglas Preston n’espérait récolter qu’une poignée de signatures. Mais à ce jour, 300 écrivains ont demandé à l’auteur d’ajouter leur nom à cette lettre ouverte, parmi lesquels Stephen King, Nora Roberts, James Patterson, ou encore Joseph Finder. David Maraniss, rédacteur en chef adjoint du Washington Post, journal appartenant à Jeff Bezos, a aussi apporté son soutien.
"Je ne suis pas contre Amazon. C'est une formidable entreprise qui vend des livres ", assure Douglas Preston. Pour expliquer sa position, il utilise une analogie expliquant qu’il est possible d’être contre la guerre en Irak et néanmoins patriotique. "Je pense que tout le monde comprend que ce n’est pas une façon de traiter ses amis. Amazon ne peut pas traiter les auteurs et les livres de la façon dont il traite les fabricants de grille-pains, de téléviseurs et de câbles pour ordinateur", a-t-il poursuivi.
Une porte-parole du cybermarchand, Sarah Gelman, a envoyé un mail en réponse aux préoccupations des auteur : "Depuis des années, notre objectif est de construire une librairie qui profite aussi bien aux auteurs qu’aux lecteurs. Nous prenons très au sérieux et regrettons, bien que cela soit rare, qu’un différend contractuel avec les éditeurs affecte les auteurs. Nous espérons résoudre ce problème avec Hachette au plus vite. "