Mis en ligne sur la plateforme change.org, le “Manifeste pour la démocratie à l'ère numérique” a été signé par cinq Nobel de littérature –Orhan Pamuk, J.M. Coetzee, Elfriede Jelinek, Günter Grass et Tomas Tranströmer– et des auteurs de renommée mondiale tels que Margaret Atwood, Umberto Eco, Don DeLillo, Arundhati Roy, Henning Mankell ou encore Richard Ford. Côté français, vingt-deux personnalités se mobilisent, dont Marie Darrieussecq, Philippe Djian et Frédéric Mitterrand, ancien ministre de la Culture et de la Communication.
Tous exigent le droit, pour les citoyens, de “déterminer par qui et dans quelle mesure leurs données personnelles peuvent être légalement collectées, stockées et traitées”.
Les écrivains demandent aux Nations unies de créer une charte internationale des droits numériques qui devra être respectée par les sociétés privées comme par les gouvernements.
“Une personne sous surveillance n’est plus libre, une société sous surveillance n’est plus une démocratie. Pour conserver leur validité, nos droits démocratiques doivent s’appliquer aussi bien dans l’espace virtuel que dans l’espace réel”, affirment-ils.
Cette démarche intervient alors que les médias ont relayé ces derniers mois l'étendue des dispositifs de surveillance orchestrés par les agences de renseignement gouvernementales comme la NSA américaine.