Communiqué de Joann Sfar et de la SGDL pic.twitter.com/a21G9mwO9r
— Sfar Joann (@joannsfar) July 6, 2020
En cause : les propos de Joann Sfar dans l’émission " On n’arrête pas l’éco", diffusée sur France Inter le 23 mai 2020. En direct, il avait déclaré que des organismes comme la SGDL touchaient "parfois d’énormes sommes d’argent qui ne vont pas aux auteurs", et ne redistribuaient "rien du tout"» des aides versées aux écrivains, et plus spécifiquement des subventions d’urgence accordées par le Centre national du livre à la suite de la crise sanitaire.
Dès le 25 mai, l’association avait fait part de son souhait d’attaquer Joann Sfar en justice, considérant ses propos comme diffamatoires, arguant que plus de 534000 euros ont été alloués aux auteurs depuis le 20 avril. Une plainte pour diffamation devait être déposée devant le Procureur de la République.
Un climat tendu
"Joann Sfar précise aujourd’hui être conscient que ses propos ont pu, par leur formulation, heurter les représentants, les salariés et les auteurs membres de la SGDL et porter, fût-ce involontairement, atteinte à la réputation de cette institution. Tout en souhaitant conserver sa liberté de critique à l’égard de la SGDL, il entend par conséquent réaffirmer qu’il n’a jamais eu l’intention de mettre en cause ni la probité de la SGDL, ni en aucune manière laisser entendre que des actes constitutifs de détournement ou de rétention d’argent public auraient été commis", peut-on lire dans le communiqué commun.
Si cette dispute entre SGDL et Ligue des auteurs professionnels prend la voie de la désescalade, elle n’en reste pas moins révélatrice du climat de tension qui règne parmi les instances de représentation professionnelle des auteurs. A la crise économique globale du secteur du livre, vient se greffer une crise administrative liée aux dysfonctionnements du régimes des artistes-auteurs.