Alain Kouck est prêt à revaloriser la prime des salariés d'Editis

Alain Kouck est prêt à revaloriser la prime des salariés d'Editis

Une nouvelle réunion entre les syndicats et la direction d'Editis est prévue aujourd'hui lundi dans l'après-midi.

Par Christine Ferrand
avec cf, hh Créé le 15.04.2015 à 21h52

A l'issue d'une réunion de quatre heures avec les représentants du personnel, vendredi 6 juin, Alain Kouck, P-DG d'Editis, a accepté d'étudier une revalorisation de la prime de 600 euros accordée aux salariés après la vente au groupe espagnol Planeta. Dans l'après-midi, environ 300 salariés d'Editis, selon les syndicats, s'étaient rassemblés sur les Champs-Elysées, devant le siège du groupe. La direction d'Editis et les représentants des salariés doivent se retrouver ce lundi 9 juin, à 17 heures, les seconds attendant cette fois « une proposition décente ».

S'estimant spoliés dans le partage de la plus-value résultant de la vente de leur groupe, les salariés d'Editis avaient adressé jeudi une lettre ouverte au Président de la République, au ministre du Travail, à la ministre de la Culture, et à la présidente du Medef. Ils dénonçaient les « méthodes archaïques » du groupe et jugeaient « dérisoire » la prime exceptionnelle de 600 euros qui leur avait été finalement accordée

Dans son édition datée de samedi 7 mai, Le Monde est revenu sur la répartition de la plus value de la vente d'Editis. Selon le quotidien, douze dirigeants d'Editis et une quinzaine de managers de Wendel se sont partagés 37 millions d'euros grâce au programme d'intéressement des managers mise en place il y a quatre ans lors du rachat par LBO d'Editis par Wendel.

Alain Kouck aurait obtenu ainsi 11,3 millions d'euros, tandis que Pierre Dutilleul, directeur délégué d'Editis, Jean Pierre Alic et Olivier Fornaro, Jean Arcache, Leonello Brandolini, Jean-Claude Dubost, Catherine Lucet et Olivier Orban auraient reçu des sommes d'environ 1,2 million d'euros.

Le président du directoire a expliqué aux représentants des salariés que la participation à ce système d'intéressement était, en ce qui le concerne, une condition impérative de Wendel pour le laisser à la tête du groupe. Dans ce genre de montage, l'actionnaire s'organise en effet pour que le management partage la même motivation à la maximisation de la plus value en cas de revente. Le fait qu'il n'ait pas été proposé à tous les salariés une participation au capital s'expliquerait par une raison légale, a-t-il été indiqué aux représentants du personnel, qui ont vivement regretté le manque de transparence de ce montage financier.

15.04 2015

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