La source média référencée est manquante et doit être réintégrée.
La section Bibliothèques d’art a organisé dans le superbe musée des Arts islamiques de Kuala Lumpur une journée satellite, c’est-à-dire un événement organisé en marge du congrès de l’IFLA. Des orateurs venus du monde entier intervenaient sur le thème «
Global Arts and the Islamic World : documenting Islamic Arts Worldwide ». En guise de pause, une visite du musée avait été organisée, avec le témoignage d’un artiste malaisien sur son propre parcours.
L’intervention de
René-Vincent du Grandlaunay a porté sur le catalogage en
RDA du patrimoine arabo-islamique. Cette communication a été organisée en collaboration avec Relindial (Religions: Libraries and Dialogue), un groupe d’intérêt spécial de l’IFLA qui s’attache à promouvoir le rôle que peuvent jouer les bibliothèques en faveur du dialogue des religions et des cultures.
René-Vincent du Grandlaunay, frère dominicain, dirige la bibliothèque de l’
Institut dominicain d’études orientales du Caire. A ce titre, il s’est spécialisé dans le traitement du patrimoine intellectuel arabo-islamique, pour lequel son institution est une référence.
Un logiciel spécifique
Le traitement des textes en arabe pose un problème dû aux particularités de la langue arabe, organisée autour de l’arabe classique (
fu’??â). En raison du caractère sacré du Coran, cette langue n’a pas été modernisée, tout en servant pourtant de modèle canonique à la littérature. Il en résulte une certaine difficulté à distinguer les traits historiques : un texte écrit au XV
e siècle ne se distinguera pas aisément d’un autre rédigé au VIII
e siècle.
Quand a émergé le modèle de catalogage FRBR, avec sa logique de séquençage des données autour de l’acronyme Wemi (Work, Expression, Manifestation, Item), le logiciel AlKindi a pu être développé par l’Idéo. Il a permis de traiter les sources arabes en introduisant une salutaire mise en relief. Le développement du standard RDA/LRM a permis de renforcer cette démarche puisque les liens existent désormais non seulement à l’intérieur d’un travail mais aussi entre deux travaux intellectuellement proches.
S’appuyant sur l’exemple du mathématicien al-Khuw?rizm? et de ses travaux sur l’algèbre, René-Vincent du Grandlaunay a montré les interconnexions entre son œuvre et la postérité grâce à AlKindi. La bonne nouvelle est que le modèle est exportable à d’autres environnements culturels : l’Institut des Manuscrits arabes du Caire va l’utiliser dès cet automne pour le traitement de ses documents.