Cependant, alors que les consignes de sécurité imposaient une fouille systématique des sacs, la fréquentation de la manifestation semble être en baisse de 20 à 30% selon plusieurs participants et les allées des bulles qui hébergeaient les stands des éditeurs étaient assez clairsemées, à l'exception de samedi 28.
Effet prix aussi pour Actes Sud qui coédite avec Frémok le Fauve d'or, Paysage après la bataille d'Eric Lambé et Philippe de Pierpont dont 140 exemplaires se sont écoulés lors du festival, faisant bondir le CA du stand de 10% par rapport à 2016. Urban comics annonce aussi une forte progression (+15%).
Beaucoup moins de monde que d'habitude
Mais la plupart des éditeurs ont été impactés par la baisse de fréquentation. Chez Casterman on note une édition égale à 2016 mais avec moins d'acheteurs tout comme au Lombard où l'on accuse un effritement des ventes de 3%. "Il y avait vraiment beaucoup moins de monde que d’habitude sur les stands et dans les allées… t pour notre libraire, les paniers moyens étaient inférieurs à l’année passée", note Diane Rayer, au service de presse, qui insiste sur la bonne tenue de trois nouvelles séries : Duke tome 1 par Hermann et Yves H (173 ventes), Le règne tome 1 par Boiscommun et Runberg (147 ventes), Les trois fantômes de Tesla tome 1 par Guilhem BEC et Marazano (137 ventes).
Les groupes Glénat et Delcourt annoncent des baisses de près de 10%. Mais chacun signale l'impact des dédicaces, celles autour de la collection Mickey notamme le Tebo, lauréat du prix jeunesse ou HG Wells pour Glénat, Olympus Mons 1 ou les albums de Benjamin Lacombe chez Soleil, Chronosquad 2 d’Albertini et Panaccione 1 ou Les Brume de Sapa de Lolita Séchan chez Delcourt.
Cette édition montée particulièrement rapidement a proposé d'exceptionnelles expositions. Outre celles très attendues consacrées à Will Eisner ou au Grand prix 2016 Hermann, le public a pu découvrir l'inédite rétrospective Kazuo Kamimura ou la très belle scénographie de celle consacré à la série jeunesse le Chateau des étoiles.
Enfin le dialogue entre le festival et ses partenaires privés comme les éditeurs ou publics comme l'Etat avec la venue jeudi 26 d'Audrey Azoulay, la ministre de la Culture et de la Communication, qui a qualifié la manifestation de "joyau" en la comptant parmi "les plus grands Festivals", semble renoué.
Reste à savoir si l'association historique FIBD, opposée à la création de cette association, va être contrainte de la rejoindre. Lors de l'analyse des problèmes de la manifestation, il a été reproché à l’association historique de ne pas disposer de cadres solides et de s'effacer au profit de son prestataire 9e art+. Jusqu'alors peu visible pendant le festival, l'association FIBD et sa nouvelle présidente Delphine Groux a particulièrement communiqué pendant cette 44e édition, proposant pour la première fois une vitrine grand public avec des locaux éphémères dans la rue principale d'Angoulême.