Les signataires dénoncent "le déni récurrent qui est opposé sans cesse à leur travail et à leur fonction". Selon eux, le problème est visible "quand le Festival d’Angoulême, dont la stature internationale appelle l’exemplarité, et la SNCF, son partenaire, se refusent encore cette année même à rémunérer les auteurs dont elles exposent le travail dans les gares de toute la France". "Depuis le rapport Racine, rien n’a changé pour nous et notre statut" déplore le texte.
Pour justifier de leur exemplarité, le FIBD explique dans son courrier avoir investi des budgets "qu'il n'a pas" pour mettre en avant des autrices et auteurs via leurs œuvres. Il explique n'en tirer aucune recette, n'espère aucune reconnaissance ni véritable rationalité. Le festival souligne aussi que SNCF Gares & Connexions a fait preuve d’un engagement exceptionnel alors que l'entreprise "est en grande difficulté" aussi. "Alors qu’il aurait été facile de mettre en avant uniquement des best-sellers, le choix a été fait de jouer la carte de la diversité et près de 200 cheminots se sont mobilisés sur ce projet à nos côtés" rappelle le festival.
Le festival s'étonne également que les signataires "ne se soient pas directement adressés à eux" et les invitent à réfléchir à leurs revendications, en particulier en ce qui concerne le boycott. "Faut-il pour autant tourner le dos à cet espace de débat et d’interpellation qu’est le Festival d’Angoulême? Cette manifestation n’est-elle pas, objectivement, un lieu d’expression démocratique ? Le fermer est-il la solution ? Le boycotter est-il vraiment la meilleure solution pour faire aboutir des revendications ?" se demande t-il.
Enfin, les organisateurs prévoient, dans les jours qui viennent, "d’autres actions fortes qui mettront encore en avant des auteur.rice.s et leur donneront la parole" pour tenter d'apaiser les tensions.