Il s'agissait plus d'une reprise de contact avec les affaires sociales, demandée en vain depuis plusieurs mois par les auteurs, que d'une réunion de travail. A l'issue de cette première rencontre, Nicolas Georges, directeur du service du livre et de la lecture, a d'ailleurs proposé de fixer un cadre autour d'un groupe de travail plus resserré pour mener les discussions et une liste de points précis à examiner.
Précarité et manifestation
Les auteurs s'inquiètent de la réorganisation complète de l'Association pour la gestion de la sécurité sociale des auteurs (Agessa) et de la Maison des artistes (MDA), qui va aboutir à la quasi-disparition de ces deux organismes, et au transfert de leurs services vers une des antennes de l'Urssaf. De nombreuses questions se posent aussi quant au paiement au premier euro, à partir du 1er janvier prochain, de la retraite de base pour tous les auteurs, y compris les simples assujettis à l'Agessa.
En même temps que cette réunion, une manifestation était organisée place Colette, devant la Comédie-Française, à quelques centaines de mètres du ministère de la Culture, qui s'est transformée en une sorte d'AG des artistes-auteurs, inquiets des conséquences de réformes qui vont accentuer encore leur précarité, redoutent-ils.
Alors que ces discussions étaient jusqu'à maintenant portées par les représentants des associations ou des syndicats d'auteurs, une tribune signée par 42 auteurs de best-sellers et publiée dimanche dans Le Parisien a donné une dimension nouvelle à ces sujets très techniques.