La note est amère pour les deux institutions lyonnaises. Tandis que la maison européenne et internationale des écritures contemporaines, la Villa Gillet perd l’intégralité de ses subventions régionales, le festival Quais du polar se voit amputé de 4 100 euros sur les 32 000 accordés l'année dernière. Des mesures dénoncées par le maire de Lyon, Grégory Doucet (Europe Ecologie-Les Verts) lors d’une conférence de presse ce mercredi 18 mai. « Instrumentaliser la culture, c’est ce que font les régimes autoritaires. Nous avons à la tête de la région un exécutif qui se comporte comme un exécutif d’extrême droite. C’est une attaque en règle, massive, qui met en péril l’écosystème lyonnais, alors qu’il rayonne dans toute la région », a-t-il déclaré, faisant référence au président de la région, Laurent Wauquiez.
2 millions d’économie
Toutes deux tombées dans le courant du mois d’avril, les sanctions sont expliquées différemment. En ce qui concerne la Villa Gillet, organisatrice du Littérature Live Festival (du 16 au 22 mai), la région revendique cette coupe de subvention avec effet immédiat en invoquant « un manque d’effort » de l’équipe et « une empreinte strictement lyonnaise et métropolitaine » ne justifiant pas d’aide de la région. Cette coupe pourrait mettre en péril certains événements du lieux. Pour Quais du polar, l’administration est plus vague. Elle annonce une enveloppe annuelle réduite de 13% due à une « baisse générale des subventions »,.
Les institutions littéraires ne sont pas les seules concernées. En tout, ce n’est pas moins d’une quinzaine d’établissements lyonnais qui ne se verront pas allouer par la région un budget équivalant à celui de l’année dernière. Parmi eux, l’Opéra, l’Institut Lumière ou encore la Biennale d’art contemporain. L’enveloppe de ces réductions correspondrait à deux millions d’euros environ, selon Le Parisien.