Fin 2021, 106 librairies et 61 éditeurs indépendants de la région Auvergne Rhône-Alpes ont répondu à l’enquête socio-économique menée par l’association régionale interprofessionnelle du livre et de la lecture. Les résultats de l’investigation sont révélés dans le dernier baromètre d’Auvergne Rhône-Alpes-Livre et lecture.

Les librairies

Du côté des librairies, le baromètre recense 326 établissements dans la région, dont 37 supplémentaires depuis 2018 (21 créations et 16 reprises). La moyenne de librairies par habitants a donc de facto augmenté, passant, en moyenne, d’une librairie pour 28 102 habitants en 2017, à une librairie pour 24 523 habitants en 2018, avec une forte concentration en métropole lyonnaise (une librairie pour 18 500 habitants).

D’après les projections du baromètre, le chiffre d’affaires cumulé de l’ensemble des librairies, estimé à 229,8 millions d’euros, témoigne d’une productivité économique légèrement supérieure à celle de la moyenne nationale, grâce à des coûts de transport et de loyer plus bas.

Sur l’ensemble des librairies recensées, 23% d’entre elles se sont spécialisées, quatre sur cinq proposent une autre offre commerciale (11% vendent des livres d’occasion, 60% des produits dérivés et jouets, 72% de la papeterie/presse) ou revendiquent un statut hybride (9% se sont constituées en café ou salon de thé).

L’édition

Les 166 maisons d’édition indépendantes recensées dans la région par l’association cumulent un chiffre d’affaires d’environ 161,2 millions d’euros, soit 5,2% du chiffre d’affaires national. Entre 2018 et 2021, 12 nouvelles maisons ont vu le jour, 3 ont été reconduites 7 ont fermé leurs portes. À noter que 40% des maisons installées dans la région ont plus de 20 ans d’existence.

Désormais confrontées à la hausse du coût des matières premières et à l’inflation, deux maisons sur cinq sont d’ailleurs amenées à exercer une autre activité du type activités culturelles (36%), conseil éditorial et formation (20%), librairie/ papeterie (10%) ou encore diffusion/distribution (5%). La librairie reste, quant à elle, le canal de vente privilégié des éditeurs, grâce à des diffusions et distributions déléguées.

Côté ouvrages, l’actualité économique contraint de plus en plus les éditeurs à resserrer leur catalogue sur une poignée de genres, dont les plus récurrents sont la littérature générale (43%), la jeunesse (31%) ainsi que les sciences humaines et sociales (25%). À noter que depuis 2017, les cessions de droits ont été multipliées par deux et représentent dorénavant 3,2% du chiffre d’affaires total.

L'intégralité du baromètre est à retrouver ici.