Joël Dicker assiste, ce mardi 6 février, à l’enregistrement audio de son dernier livre Un animal sauvage à paraître le 27 février (Rosie & Wolfe). Dans le studio « Entreprise », dans le XIe arrondissement de Paris, c'est l'effervescence. Comédiens, agents et l’équipe de Lizzie, son éditeur audio, entourent le célèbre écrivain genevois aux 20 millions d'exemplaires vendus depuis La vérité sur l'affaire Harry Québert (De Fallois). Depuis, le Suisse a monté en 2022 sa propre maison d’édition : Rosie & Wolfe, en y rééditant ses anciens titres.
Avant d’entrer dans le studio, il remercie tous les producteurs et les membres de Lizzie, marque du groupe Editis, qui contribuent au projet. Avec une reconnaissance appuyée pour Laurent Natrella, comédien et pensionnaire à la Comédie-Française de 1998 à 2019, qui prête aujourd’hui sa voix pour la lecture de son nouveau récit.
Un animal sauvage en studio
Joël Dicker est penché sur l’ordinateur pendant que Laurent Natrella enregistre dans la cabine d’enregistrement annexe. L’environnement est feutré dans le studio, tapissé de moquette rouge ; claviers et guitares électriques décorent l’espace déjà occupé d’un canapé blanc molletonneux. « 9 h 30, les deux braqueurs venaient de pénétrer simultanément dans la bijouterie par deux accès différents. » La voix du comédien résonne. « Je n’aurais pas mieux lu, rigole Joël Dicker. Je trouve que je lis très mal mes propres textes, donc je refuse de les lire, confie-t-il. Je suis là pour superviser et surtout admirer la voix de Laurent. » L’enregistrement se poursuit, les pages défilent sur l’écran pendant que l'écrivain ne perd pas une miette du processus, glissant parfois des consignes. « Après c’est de la page 17 jusqu’à la 19. »
« Il faut que l'histoire apparaisse »
Laurent Natrella ajuste sa voix et son énergie pour incarner les différents personnages, un timbre rauque pour un conducteur ou une voix plus douce pour Sophie Braun. Le comédien prend un ton de prédateur pour décrire un homme épiant un des protagonistes.« Il faut une compréhension très précise du texte et des personnages, expose-t-il. C’est très intéressant et un plaisir de raconter une histoire. »
Lizzie, qui publie plus de 200 titres audios par an, fait passer des castings auprès de comédiens afin de trouver la voix adéquate. « L’art du livre audio, c’est de faire apparaître le texte pour plonger le lecteur dans le récit. Quand on l’écoute, il faut que l’histoire apparaisse, il faut vraiment qu’il se passe quelque chose », explique Liza Faja, directrice de la maison.
Pendant ce temps, Joël Dicker s’essaye à l’enregistrement en studio : « Ah c’est dur ! », s’amuse-t-il en sortant de la cabine. Dernier passage pour Laurent Natrella. « Il avait sorti un chronomètre de sa poche et l’avait enclenché. Ils disposaient exactement de 7 minutes. » « Suspense ! s’exclama Joël Dicker, merci beaucoup Laurent ! » La séance touche à sa fin, le Genevois est ravi d’avoir assisté aux coulisses de l’enregistrement de sa prochaine œuvre et d’avoir en plus rencontré la voix qui allait la conter.