L’auteur de science-fiction Alain Damasio, les éditions de l’Atelier ainsi que le président et la vice-présidente du Syndicat de la librairie française, Xavier Moni et Maya Flandin, font partie des signataires. Ces derniers "invitent à transformer [le Black Friday] en une période intense de mobilisation contre la surconsommation et à promouvoir toutes les alternatives". Ils promettent des actions citoyennes partout en France pour "perturber l’activité d’Amazon".
"Le Black Friday est un des vecteurs de la stratégie de prix cassés et de vente à perte qui a permis à Amazon de devenir le premier distributeur de textile et d’électronique en France, souligne le texte. Cette vision du monde est en totale contradiction avec la profonde aspiration à une vie décente sur une planète vivable, exprimée notamment par les gilets jaunes ou les marcheurs pour le climat."
Un bilan écologique et social "désastreux"
Offensif, le document dresse le bilan "désastreux" de l’impact d’Amazon, tant sur le plan écologique que social. "Ses prix bas, ses promotions quotidiennes poussent à la surconsommation et contribuent à la hausse des émissions de CO2 en démultipliant l’extraction des ressources, les transports par bateaux, avions ou camions, dénoncent les signataires. […] Pour un emploi créé par la firme de Jeff Bezos, deux emplois sont détruits dans le secteur commercial."
La pétition, qui s’accompagne d’une campagne de dons pour soutenir les actions contre Amazon, fustige également l’optimisation fiscale pratiquée par le géant du commerce, lequel "déclare artificiellement ses profits dans des paradis fiscaux comme le Luxembourg en Europe ou le Delaware aux Etats-Unis," rappellent les pétitionnaires.
Ils concluent : "Il est urgent de stopper la construction des nouvelles infrastructures d’Amazon et des autres entreprises du e-commerce et de nous mobiliser pour le développement d’une économie locale créatrice d’emploi, génératrice de lien social tout en étant compatible avec les impératifs climatiques."