"Nous avons totalement refondu le logiciel de nos nouvelles liseuses Diva, qui proposent des écrans tactiles de meilleures résolutions, un microprocesseur plus puissant et une capacité de stockage de 16 giga-octets. Et ce sont les premiers modèles en France compatible avec la DRM [système de protection de fichier] LCP", se félicite Michael Dahan, président de Bookeen.
La compatibilité avec la DRM LCP mise au point par EDRLaB à Paris est la vraie nouveauté de ces liseuses. Cette solution de protection non propriétaire est bien moins coûteuse et promet une grande simplicité d’usage par rapport au système d’Adobe, encore incontournable y compris sur ces modèles qui supportent les deux services. "Mais nous avons installé une version de la DRM d’Adobe plus transparente pour l’utilisateur" indique Michael Dahan.
Une mise en service au printemps 2020
L’installation effective de LCP prendra du temps et dépendra pour commencer des accords avec les éditeurs, dans le cadre du partenariat annoncé en mars avec TiteLive, qui vise à proposer aux libraires une solution complète de vente de livres numériques. "Nous voulons produire un service offrant la même fluidité et facilité d’usage que les systèmes intégrés des groupes américains", déclarait alors François Boujard, le P-dg de Tite-Live.
Annoncée pour septembre, la mise en service complète du programme baptisé aussi Diva est reportée au printemps 2020. Après les liseuses, restent à lancer l’application de lecture et de livres audio, en janvier, puis la plateforme de distribution de fichiers vers les sites de vente, elle aussi compatible avec LCP, et disposant des ebooks sur ses serveurs, ce qui nécessite de nouveaux accords avec les éditeurs.
L’objectif de ce programme est de proposer via des revendeurs un service performant aux lecteurs, avec une protection efficace des fichiers pour les auteurs et les éditeurs. L'emploi d'une norme interopérable permettra son utilisation sur tous types d’appareils compatibles, contrairement aux systèmes propriétaires fermés, qui dominent aujourd'hui le marché numérique. Cette proposition ne pourra toutefois convaincre que les nouveaux utilisateurs de liseuses, les actuels propriétaires de Kindle, Kobo ou d’application iBook store (Apple) constituant un marché captif faute de pouvoir transférer leurs livres numériques verrouillés pour ne fonctionner que sur les terminaux de leurs revendeurs.