Fondées en 2006 par Frédéric Cambourakis, les éditions Cambourakis construisent depuis plus de dix ans un catalogue généraliste proposant de la bande dessinée, des albums jeunesse et de la littérature étrangère. Catalogue qui accueillera, à partir de début 2019, 5 titres en littérature française sur les 60 que publie l’éditeur par an. "Ces douze dernières années, j’ai publié quatre ou cinq textes français et je pense depuis longtemps à développer un véritable domaine pour ce rayon, mais j’attendais d’avoir le temps et les bons textes", explique l’ancien libraire. Dans cette optique, il a embauché à l’été 2016 Laurence Bourgeon, éditrice qui a fait ses armes durant dix ans chez Christian Bourgois. "On travaille ensemble sur les textes français mais aussi en littérature étrangère", précise le binôme. Pour Frédéric Cambourakis, le lancement d’un domaine français est une affaire de goût mais aussi de pragmatisme. "Notre production comprend 80 à 90 % de traductions, et c’est lourd économiquement parlant." La maison de 4 salariés fait partie de la galaxie Actes Sud, qui détient 60 % de la structure, et affiche "environ 1 million de chiffre d’affaires" pour l’année 2016. En attendant le lancement officiel du département français, Cambourakis commence à proposer quelques textes. En octobre, la maison a ainsi publié symboliquement son "premier, premier roman" sous la plume de l’écrivain français Romain Meynier qui signe Revoir Marceau. Un autre roman français, Le tas de pierre de Christophe Levaux et Aurélie William Levaux, est déjà programmé pour le mois d’avril prochain. Pauline Leduc