Le prix de la Closerie des Lilas, qui vient de couronner Les raisons de mon crime (Gallimard), de Nathalie Kuperman a une égérie, Carole Chrétiennot : la soirée littéraire la plus glamour du printemps, c'est elle qui l'organise ; le prix d'automne le plus branché, c'est elle également. Carole Chrétiennot a la fête dans les gènes, mais aussi un vrai sens de l'amitié et un goût prononcé pour la lecture, les arts plastiques et... la tauromachie. Ce qui explique sans doute comment en dix ans cette jeune femme passionnée et généreuse a réussi à organiser deux prix littéraires, le prix de la Closerie des Lilas et le prix de Flore, dont les dates de proclamation sont entourées de rouge dans les agendas mondains de Saint-Germain-des-Prés, mêlant qualité, élégance et légèreté sur fond de musique mixée dans les vapeurs de champagne. Avec une préoccupation majeure : conserver la fraîcheur des délibérations avec un jury tournant et exclusivement féminin - le seul de ce genre - pour le prix de la Closerie des Lilas, qui couronnait quatre femmes mardi dernier, outre Nathalie Kuperman, l'éditrice Claire Delannoy (Albin Michel), la libraire Sylvie Champagne (Passion culture à Orléans) et l'attachée de presse Brigitte Béranger (Lattès). Elle a aussi permis au café de Flore de renouer avec sa tradition brillante grâce à un prix dont le jury mené par Frédéric Beigbeder fêtera ses 20 ans en novembre 2013.