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Considérant que la situation de leur entreprise atteint "le rouge cramoisi" et qu'ils vont "au-devant du grand massacre, qui concernera tout de même 1 200 salariés", les élus du comité d'entreprise d'Actissia Retail, branche du groupe Actissia qui regroupe les librairies Chapitre, ont à nouveau exercé leur droit d'alerte le 11 janvier dernier. Une procédure identique avait déjà été déclenchée à la même période l'année dernière à propos du processus de reprise partielle des magasins par les salariés du groupe. Cette fois-ci, alarmés notamment par le refus de l'actionnaire Najafi de recapitaliser l'entité interne Les Librairies du savoir, parmi lesquelles figurent les magasins de Rennes, Clermont-Ferrand, Nancy, Orléans, Grenoble ou Toulouse, par les mauvais résultats économiques enregistrés en 2012 et par "un plan de redressement pour 2013 improbable, uniquement basé sur l'amélioration des rotationset qui entraîne des retours considérables dans les magasins", les élus demandent "un droit de regard sur la situation économique réelle d'Actissia Retail, et plus globalement celle du groupe Actissia, et des données comptables valides." Ce droit d'alerte touche donc également les dossiers en cours de prise de participation majoritaire par le personnel. A ce jour, si seize points de vente ont suscité l'intérêt de leurs directeurs, seuls deux projets avancent réellement, portés par l'actuel directeur des achats de Chapitre, François-Régis Sirjacq. Ainsi, Rennes, en attente de l'avis du CE, purement consultatif, et malgré un avis négatif rendu le 24 janvier par le comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT), devrait sortir du réseau avant l'été. La procédure concernant Lorient reste pour le moment en attente d'expertise.

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