JOURNÉE PROFESSIONNELLE

Une trentaine de libraires ont fait le déplacement à Montauban pour la journée professionnelle à propos de la mutualisation.- Photo CÉCILE CHARONNAT/LH

«Vous avez déjà entendu un libraire pleurer ? Ils n'étaient pas là pour se plaindre mais pour avancer." Michèle Capdequi (La Préface, Colomiers) résume ainsi l'état d'esprit, combatif et déterminé, qui a soufflé sur la journée professionnelle qui s'est tenue le lundi 21 mai à Montauban. Organisée par l'Association des libraires indépendants en Midi-Pyrénées (Alimp) en collaboration avec le département archives et médiathèque de l'université de Toulouse-2 Le Mirail, la rencontre a réuni une trentaine de libraires venus revisiter leurs pratiques du métier à l'aune de la mutualisation. "Il s'agit surtout de voir ce qui mérite d'être mis en commun et de montrer que, malgré la fermeture du portail, les libraires peuvent travailler ensemble", martèle Michèle Capdequi, également présidente de l'Alimp. Dense, la journée a ouvert des voies inattendues, comme celle du groupement d'employeurs, qui permet de partager un emploi entre différentes structures. Evoquée par Elisabeth Bouisset-Ricome, ancienne libraire, l'idée a aussitôt été retenue par Michèle Capdequi qui voit là une solution pour s'adjoindre les services d'un webmaster. Plus classiquement, Jérôme Dayre (Atout-livre, Paris 12e) et Michel Clair (La Maison de la BD, Creil) ont présenté leur groupement, respectivement Libr'Est-Lalibrairie.com et Canal BD. Tout en reconnaissant la difficulté de la démarche, qui nécessite, admet Jérôme Dayre, d'"accepter de perdre une partie de son identité propre au profit de celle d'un réseau", les deux libraires ont souligné l'efficacité de la mutualisation, notamment dans les relations avec les fournisseurs. De son côté, Xavier Moni (Comme un roman, Paris 3e), membre de la commission commerciale du SLF, est revenu sur le fonctionnement et le travail de cette instance avant de s'attarder sur les pistes à creuser pour "inverser la logique commerciale et faire en sorte que les libraires deviennent force de proposition". Un "contrat type de partenariat" qui émanerait des libraires et non des diffuseurs, un "observatoire de la librairie" chargé de collecter les données chiffrées de la profession et une "boîte à outils" qui recueillerait toutes les pratiques positives du métier déjà à l'oeuvre dans les structures ont donc été mis sur la table, suscitant un vif intérêt parmi les participants.

Une journée animée, entre autre, par Jérôme Dayre, Libr'Est, et Michèle Capdequi, L'Alimp.- Photo CÉCILE CHARONNAT/LH
03.10 2014

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